Jour de fête à la SNCF | Destination camping-car est à pied
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  • Photo du rédacteurAlain Reynaud

Jour de fête à la SNCF | Destination camping-car est à pied


Quand le camping-car devient vraiment l'outil indispensable :

Mercredi 11 Avril, c'est jour de fête, je dois récupérer notre Challenger 396 à l'usine où il est allé se refaire une beauté avant nos prochains voyages. Deux solutions, on y va en voiture avec les enfants et on multiplie les frais par 2, ou je prends le train ? Il n'a pas fallu longtemps pour comprendre que le train serait plus rentable... Hélas !


Je l'avoue aisément, prendre le train n'est jamais quelque chose qui me réjouis, s'il est indéniable qu'il peut rendre d'innombrables services, ça reste pour moi toujours quelque chose d’assez stressant, comme aller à la poste, à la préfecture, ou dans tout autre institution. Je ne m'y sens guère à l'aise et j'ai toujours l'impression d'y être une sorte d’extra-terrestre qui ne comprend pas ce qu'il fait là. Allez savoir pourquoi, le schéma est toujours le même pour moi, préparation tardive, départ à la bourre, entrée en gare plus que limite et une fois installé j'ai peur de rater mon arrêt. Ce départ n'échappe pas à la règle et histoire de pimenter un peu le trajet, Marie prend un rendez-vous chez le médecin pour faire faire des certificats médicaux aux enfants à 10h15 alors que mon train est à 11h35 et que nous habitons à 30 mn de la gare... autant dire que l'on part perdant sur ce coup là, mais on ne va pas baisser les bras au premier obstacle. Évidemment le médecin a du retard et il est déjà 10h48 quand le médecin nous reçoit... nous en ressortons à 10h53 sous une pluie battante. Atmosphère tendue dans le véhicule, nous regagnons l'autoroute,la pluie ne faiblit pas, on roule au max des vitesses autorisées et la pluie redouble, accompagnée de grêle intense nous obligeant à lever le pied, la visibilité est très réduite et nous jouons des coudes pour sortir de l'autoroute. Traversée de la ville heureusement en heure creuse, ce qui nous évite les bouchons et nous permet d'arriver à 11h30.

Le temps d'embrasser mes loulous et je cours vers la gare en demandant ou je dois prendre le train de 11h35 pour Avignon - 11h35 ??? Vous voulez dire 11h23 ?? - heuuu non non 11h35 ! Dis-je avec détermination ! Le type regarde le tableau et me dit qu'il n'y a pas de train à 11h35 pour Avignon et contrôle mon billet - ha vous voyez ? C'est bien à 11h23 , mais vous avez de la chance, il à 15mn de retard et va arriver dans quelques instants... il a raison le bougre, j'ignore pourquoi mon cerveau à retenu 11h35, mais il a raison et je le déteste rien que pour ça...

J'ai rarement pris de TER et en montant dans celui-ci je remarque immédiatement le confort sommaire et le manque de prise USB, je suis en 2ème classe mais c'est vraiment parce qu'ils ont supprimé les 3ème classes. Je sors mon téléphone et me relance dans la course effrénée aux rendez-vous pour le salon des blogueurs de voyage qui a lieu dans 10 jours et auquel je participe pour la 1ère fois, quand un type sans dent vient s’asseoir à côté de moi, il sent la clope et l'urine, je suis aux anges. Son téléphone sonne, il parle fort avec son interlocutrice.


Le type s'emporte et dit que ce n’était pas la peine de le faire venir si elle ne voulait pas lui louer son appartement, qu'elle lui fait perdre son temps, puis il me prend à parti en me disant que les gens sont méchants, qu'on ne peut plus faire confiance, que la vie est très dure et qu' 'il connaît des tas de gens qui sont à la rue... Que les gens ne s'aident plus, qu'il connaît un gars qui vit tout seul dans un grand appartement mais qu'il ne veut pas l'héberger, son haleine est semblable au reste du personnage, au secours ! .. . Et vous me dit-il vous avez déjà hébergé quelqu'un ?? Heuuu moi oui mais c'était il y a longtemps et je ne le ferai plus ! Une espèce de dialogue de sourd tente de s'instaurer. Je fais mine de ne pas être dedans, mais il continue a me parler, fort heureusement il descend a l’arrêt suivant sans me demander mon adresse.... L'aventure pourrait s'arrêter là, mais la pouasse c'est un truc qui colle aux baskets comme la boue, pas facile de s'en dépêtrer.


Comment récupérer son camping-car devient une galère :

Mon train me dépose à Avignon ou j'ai 1h de transit, le tableau indique que le train est en retard, mais comme nous sommes en période tendue pour la Sncf je me dis que les choses vont se résorber, je trouve une petite salle avec les prises de courant pour recharger mon portable et attend patiemment. J'envoie un message aux personnes qui doivent venir me chercher pour signifier mon retard ou plutôt celui du train. Nous avions RDV à 15h30, j'arriverai à 16h, rien de dramatique, sauf que... Quand je lève mon nez pour regarder l'écran de la gare, mon train n'est plus en retard, mais tout simplement supprimé ! Gloups ! Je manque d'avaler mon stylo... Les agents de la SNCF nous expliquent que suite à des travaux sur les lignes le train ne peut plus passer par cette voix et qu'un bus va nous emmener à Orange où nous récupérerons le fameux train... Nous prenons donc le fameux bus qui nous dépose à Orange à vers 16h00 et notre train est annoncé avec un retard de 30 mn sur l'horaire qui a déjà pris plus d'une heure dans la vue.


La gare d'Orange n'est pas l'endroit le plus conviviale de la planète et c'est dans une salle austère en plein courant d'air que nous sommes une quarantaine de

personne à s'agacer en voyant l'horaire de train qui passe de +30 mn à +25 mn puis + 30, bref ils jouent avec nos nerfs et je m'attends à passer la nuit ici. Fort heureusement un train fini par arriver et je peux enfin finir mon trajet et aller à mon rendez-vous qui doit me permettre de récupérer notre beau camping-car... Fin de la galère, 7 heures pour effectuer 284 km, on peut le dire, ce n'est absolument pas rentable, mais c'est promis, je ne prends plus jamais le train de ma vie !

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